Vendre une société est un moment important dans la vie d’un chef d’entreprise. Aussi ne pas rater l’étape ultime LA CESSION est primordial. Et cela ne s'improvise pas ....
A cet effet il convient de mettre en place un processus qui ne laisse place ni à l’improvisation, ni à l’erreur. Et je citerai ce dicton : « la qualité du résultat ne dépassera jamais la qualité de sa préparation ».
Une cession d’entreprise ne peut être réussie que si elle a fait l’objet d’une préparation minutieuse.
Nous avons établi 6 étapes clés pour la cession d’une entreprise:
La préparation passe avant tout par sa propre préparation : je dois être prêt dans ma tête à céder « mon bébé ». Et oui, cette société où vous avez consacré une grande partie de votre vie revêt pour vous une importance aussi grande qu’un membre de votre famille. Et céder votre outil de travail, c’est tourner une page de votre vie. Cela est parfois, pour ne pas dire toujours, difficile.
Donc vous devez être prêt à céder votre entreprise. Et pour se faire il convient d’analyser vos motivations, vos projets, vos objectifs, vos contraintes..
Il convient de bien connaître les étapes de la cession afin de ne pas passer à côté d’un élément qui pourrait faire avorter votre projet. Et pour se faire, se faire accompagner par des professionnels spécialisés dans la cession/reprise de société (expert-comptable, avocat et agence immobilière spécialisés) s’avère être indispensable.
Enfin il vous faut concevoir un planning de cession, vous fixer des objectifs, car une affaire trop longtemps sur le marché se dévalorise très vite auprès des potentiels repreneurs, mais également peut perturber vos salariés, vos fournisseurs et vous-même. Et si votre propre motivation chute, il est fort probable que la valeur de votre société prenne le même sens …
Cela passe par l’analyse des points forts/faibles :
du marché, de la concurrence
du mode de fonctionnement de la société
de son organisation, du personnel
des résultats
mais aussi de vous-même : est-ce que l’entreprise c’est vous et si c’est le cas, quels sont les risques pour le repreneur lorsque vous ne serez plus là !
L’évaluation dépendra du mode de transmission : le fonds de commerce ou des titres de la société.
Le mode de transmission sera fonction de la situation personnelle du dirigeant, de sa fiscalité et de ses objectifs.
L’évaluation, à proprement parlé, se fera sur les bases comptables et financières, mais également de marché, de perspectives de développement. Différents méthodes pourront être envisagées mais il conviendra de garder à l’esprit deux notions fondamentales :
commerciale : quel que soit le secteur d’activité des notions subjectives sont toujours présentes. Si le repreneur se dit « l’affaire me plaît », il aura tendance à être moins regardant sur le prix.
financière : la quasi-totalité des repreneurs ont recours à un emprunt bancaire et la décision finale n’appartient pas au repreneur mais au banquier. Si le banquier ne croit pas au projet, il ne le financera pas.
En conséquence, afin de répondre aux attentes subjectives (commerciales) et objectives (financières) il convient de dresser un dossier de présentation sur lequel l’expert du repreneur pourra s’appuyer pour d’une part rassurer son client repreneur de la transparence dont vous faites part, et d’autre part, pour solliciter le financement. Un tel dossier doit être établi par vous-même ou votre conseil car, en effet, qui connaît mieux l’entreprise que vous !
La fiscalité dépendra du mode de cession (fonds de commerce, cession de titre, départ à la retraite, pacte dutreil, réinvestissement etc…). En fonction de vos objectifs il faudra déterminer quel mode de cession sera le plus avantageux. Il faudra toutefois garder à l’esprit que ce qui peut être avantageux ne le sera pas forcément pour le repreneur !
Vous avez décidé de mettre en vente et vous commencez à rechercher un repreneur. Comment allez-vous procéder ? Passer une petite annonce, vous adresser à votre expert-comptable, à un professionnel de la cession d’entreprise (agence immobilière spécialisée) ?
Quel que soit votre choix, cette étape ne doit pas être trop longue. En effet, à partir du moment où l’on commence à communiquer sur la vente de votre société, le personnel, les fournisseurs, les clients vont à un moment où un autre le savoir. Même si vous souhaitez faire « discret », des conversations, des visites seront révélatrices de votre décision. Et lorsque votre décision commence à se savoir, la peur de l’inconnu se met dans tous les esprits : la motivation de vos salariés diminue (ils se demanderont ce qu’ils vont devenir ?), vos fournisseurs seront plus vigilants (les délais de paiement seront-ils respectés, le repreneur ne va-t-il pas changer de fournisseurs), vos clients seront moins en confiance (le service sera-t-il de qualité équivalente, les contrats seront-ils honorés…) etc…
Aussi si vous avez respecté les 3 premières étapes, cette 4ème étape devrait se dérouler dans un délai acceptable pour toutes les parties.
Et trouver un repreneur est souvent ce que l’on attend d’un intermédiaire en cession d’entreprise.
Je pense que vous l’avez compris, la mission d’un intermédiaire en cession d’entreprise démarre bien plus tôt que celle de simplement trouver un repreneur. Remplir cette mission dans un délai acceptable dépendra de la préparation que vous aurez fait avec cette personne et de l’objectivité de toutes les parties.
Il est d’usage de commencer par la signature d’une lettre d’intention d ‘achat, qui va déterminer les points principaux de la négociation, et elle s’ensuivra par la signature du protocole de cession souvent rédigé par un avocat ou un notaire, qui inclura toutes les modalités de la cession, le planning, les modalités de l’accompagnement etc…
Il est d ‘usage que le repreneur souhaite aide être accompagné pendant un certain temps, afin de comprendre le fonctionnement de la société, prendre connaissance de l’outil informatique, être présenté aux clients principaux et aux fournisseurs …
Toutefois, il ne peut exister qu’un seul dirigeant.
Cet accompagnement sera peut-être éprouvant pour vous car le repreneur n’aura pas la même vision que la vôtre de l’avenir ! Et cela il faudra l’accepter ….