En 2025, le marché de la cession d’entreprise en France connaît une forte dynamique mais aussi des tensions structurelles : hausse du nombre de transmissions, choc générationnel des dirigeants, diversification des repreneurs et montée en puissance des fonds d’investissement.

En 2025 ce sont plus de 75000 entreprises qui auront changé de mains (soit 2 fois plus qu’en 2024) et la tendance se poursuivra encore quelques années en raison du départ des « baby-boomers » accélèrent leurs projets de cession pour des raisons patrimoniales ou de retraite.

Les cédants sont majoritairement dirigeants de PME proches de la retraite, souvent avec une forte dépendance de l’entreprise à leur présence.

Les repreneurs sont majoritairement des personnes issus de l’industrie et du conseil mais également des mangers expérimentés, des fonds spécialisés PME, des family offices (structures familiales privées) ou des repreneurs hybrides. Cette diversité de repreneurs rend le marché plus dynamique mais aussi plus exigeants pour les cédants qui doivent préparer leur transmission avec rigueur.

Un véritable choc générationnel est en train de se produire avec de plus en plus de cédants qui arrivent en fin de cycle (proche retraite), mais sans réellement de repreneurs au sein familial, ce qui contraint les cédants à s’orienter vers une cession plutôt qu’une transmission. Aussi l’offre de cession devient de plus en importante avec en face un nombre de repreneurs limité. Aussi cela créée une tension forte entre offre et demande.

Un autre élément à prendre en considération est l’encadrement des cessions, avec une montée en puissance des cabinets spécialisés et des plateformes de mise en relation.

Les transmissions touchent tous les secteurs avec des demandes plus ou importantes en fonction de l’activité, mais ce sont surtout les industries, services B2B et techniques ou le manque de repreneurs est le plus marquant.

Le marché de la cession est confronté à des enjeux importants :

  • -          Le manque de repreneurs qualifié risque de faire échouer de nombreuses transmissions

  • -          beaucoup d’entreprises demeurent dépendantes de leur fondateur et dirigeant, ce qui complique la reprise

  • -          les fonds et family offices voient une fenêtre d’opportunité pour consolider des PME et ETI (entreprise de taille intermédiaire), mais la concurrence est forte

En résumé : 2025 marque une phase critique pour la transmission d’entreprises en France. Le volume des cessions augmente fortement, mais le marché est sous tension à cause du départ massif des baby-boomers et du manque de repreneurs individuels. Les fonds d’investissement et acteurs hybrides prennent une place croissante, ce qui transforme profondément le paysage des reprises.